Qui a le numéro du doc ? [Mission Mandis]

Putain Elias dans quelle merde tu t'es foutu ? Déjà, le fait que cette pute de luxe de Malika s'intéresse à toi d'une façon ou d'une autre, c'st absolument tout sauf un bon plan. Je vous explique pas ma surprise quand deux gorilles envoyés par la dite Malika vinrent tambouriner à la porte de mon appartement pour me demander si j'avais vu Elias récemment. ça faisait quelques jours que je l'avais pas vu. Évidemment que Malika avait pensé à envoyer ses hommes de main chez moi. Je suis arrivé en ville avec lui et je dois être la personne à Golden Palace qui le connait le mieux.

Il fallait pas longtemps pour que comprenne pourquoi elle avait besoin de lui alors que ses bourrins de service s'en allaient après avoir pourris mon tapis tout neuf de récup' en se foutant de ma gueule pour mon Hab au passage. Il était évident qu'elle voulait Elias pour l'autopsie de Jero Zero Mellow. Pour qu'une bouffeuse de diamants comme Malika ai besoin d'un légiste... c'est forcément pour une affaire de la plus haute importance.

Ni une ni deux j'enfile ma veste par dessus mon gilet pare-balle, je prends mon nécessaire et je fonce vers l'appartement de Elias en me fumant une clope dégueulasse de contrebande. Je me doute que d'autres seront déjà passés par là mais... je verrai peut-être des choses qu'ils arriveront pas à repérer... J'devais retrouver cet abrutis avant qu'il soit retrouvé par des personnes qui voudront le faire taire.

J'arrive devant son appartement au rez-de chaussé qui donne sur une cave où il fait ses autopsies. Comme moi, il officie en indépendant. il m'a proposé plus d'une fois de... "s'associer" comme avant. J'ai jamais trop su quoi lui répondre. Je découvre que le verrou est bien évidemment pété, les brutes de Malika sont passés par là et ont pas essayées d'ouvrir poliment ou subtilement. A moins que ça date d'avant leur passage. Bon... J'étais donc partie pour une inspection de l'appartement et du labo d'autopsie.

L’appartement avait  déjà manifestement été passé au crible. Lequel ? C’était encore à déterminer. Le hall comportait encore le fidèle porte-manteau et les vestes, certaines rapiécées, de ce brave Elias. Salle à manger en bordel, salle d’eau renversée dans tous les sens, un robinet goûtait encore un peu. Aucun souci du gaspillage, pour ceux qui étaient venus fouiller, le mec était mort de chez mort. La bouffe avait été achetée et reposait dans le frigo, la chambre donnait une impression de retour imminent : lit en bordel, livres encore ouverts, vêtements sales. Ouais, si Elias était parti, c’était dans la précipitation. Un coffre trônait sur son bureau, à côté de son bouquin de notes légistes et de trucs et astuces et d’anecdotes glauques sur son boulot.


Dans le labo, c’était plus simple : tout était vidé. Il n’y avait plus rien sinon les murs. Ah si, des traces sur les murs indiquaient un déménagement. MC put entendre, en observant les traces de poussières et les traces du déménagement, un clic significatif d’une arme chargée. En se retournant, elle pourrait forcément voir une femme la tenir en joue, fusil au poing.


- Qui êtes-vous ? Encore pour défoncer des preuves j’parie ????

Hmmm de toute évidence ça avait été bien fouillé mais tout n'était pas mauvais à tirer. J'étais déjà entré ici donc je savais à quoi ça ressemblait de base et arrivais à faire le tri entre ce qui était naturel ou non. La poussière par ce qu'il fait jamais le ménage... Check ! En même temps je le fais pas non plus donc pourquoi je le jugerais ? Dans l'appartement, pas grand chose ne poussait à croire qu'il avait préparé son départ. Je fouille histoire de voir s'il n'aurait pas eu la présence d'esprit de laisser un indice que seul moi ou quelqu'un de très proche pourrait trouver... Visiblement non. Tout ce qui manquait visiblement manquait de façon assez naturelle. C'était des trucs qu'il avait pu avoir la présence d'esprit d'attraper rapidement à la hâte. C'est des choses qu'il emporte toujours avec lui quand il quitte son appartement. J'écrase ma clope histoire de me libérer un sens supplémentaire et de pouvoir humer un peu l'air. Rien de notable, ses lectures et ses rapports d'autopsie sont toujours aussi glauques avec son sens de l'humour pas drôle. Les mecs qui ont fouillés sont pas des malins par ce qu'ils ont laissés ses journaux intacts alors qu'ils peuvent être des mines d'informations. J'enfile le dernier calpin dans la doublure de ma veste, je lirai son contenu plus en détail, au calme, le tout avant de m'aventurer dans sa morgue improvisée dans la cave.

Là c'est pas la même, elle est presque complètement vide. On a complètement embarqué tout son matériel. Est ce que c'était des voleurs ou lui qui avait embarqué le matériel ? Autant l'espace de vie démontrait qu'il était parti à la hâte, emportant tout juste des vivres pour une journée. Autant sa morgue était complètement nettoyée. ça pouvait pas être de son fait. c'est pas logique. On part pas à la hâte en prenant le temps de nettoyer toute une partie de son habitation. Et si c'était pour brouiller des pistes, il aurait juste foutu le feu à tout l'immeuble. C'était forcément les personnes qui avaient nettoyés sa morgue. Je porte une main sur mon menton en signe de réflexion. Où est ce que je serais allé à sa place si je savais que j'étais suivi par ce qu'il ne serait pas parti comme ça autrement. A moins que tout ça ne soit qu'une mise en scène mais alors très bien faite. Je suis tirée de mes réflexions par le cliquetis d'une arme. Instinctivement je me retourne en levant les mains en l'air. Je découvre une femme qui me cible de son fusil alors qu'elle me domine, me visant depuis le haut des marches de la cave. Merde ! Elle m'accuse de venir ruiner les preuves. Ouais alors ma grande déjà t'es qui ? Soyons réaliste, étant donné ma position, je vais pas lui dire ça... mais c'est pas l'envie qui m'en manquait.

- Je ne "défonce" pas les preuves... Je collecte celles qu'il reste histoire d'essayer de sortir Elias du merdier dans lequel il se trouve de toute évidence. Je suis une de ses amis... Marie. On se connais depuis avant Golden Palace avant les zombis même. On travaillait ensemble. Si vous tenez à lui... ça vous dirait qu'on discute tranquillement sans armes ni rien ?

Je disais ça d'une façon un peu autoritaire. alors que j'étais pas trop en position. Mais bon, me faire traiter de voleuse alors que j'essaie de sauver le cul du Doc... C'est fort de café. Puis merde à la fin, c'est qui cette pute ?

Et la vainqueur du Golden Globe eeeeeeeeeeeeeeeeest...wait non attendez, c’est pas trop mal en fait ce qu’elle a tenté. La femme qui venait d’entrer aurait pu tirer dans le tas (aka Marie) sans trop forcer ni se poser de questions, mais le ton autoritaire, la prise de risques et le sharisme étaient quand même au rendez-vous des mains en l’air. Non on n’aura pas mieux les gars, on continue comme ça écoutez ! La femme était frappée par deux choses en fait : déjà la couleur de Marie, pas commune et sans doute encore une de ces tarées de Hab qui foutent la merde partout où ils passent ! Et aussi le ton, un peu choqué, autoritaire et direct, pas vraiment le genre des gros bras qui viennent tout péter ou nettoyer les preuves ! Bon, eukay, si les ennemis du Doc étaient malins – ce qu’ils sont, bien évidemment, impossibru d’en douter – ils enverraient bien quelqu’un avec cette gouaille capable de se sortir de toutes les situations, mais y’a aussi des choses qui dépassent le commun des communs, comme...l’intuition féminine ? Enfin l’intuition qui disait à la femme qu’elle pouvait au moins laisser causer l’intruse deux trois minutes de plus, avant de la bourrer de plomb façon Kennedy.


- Mais t’es qui, elle ? T’es la nana dont il me parlait parfois, c’est ça ? Sache qu’Elias n’avait plus de sentiments pour toi ! Et ce depuis longtemps ! Enfin...un mois au moins, depuis qu’on s’est rencontré quoi ! Ouais Marie, je connais ton prénom Marie...tu crois que je sais pas reconnaître une ex jalouse ? C’est peut-être la fin du monde, mais pas la fin de mes neurones ! Tu dois être ravie de voir qu’il a dû s’enfuir, je suppose !


La femme ne lâchait pas le fusil des mains et avançait prudemment vers Marie. Elle descendait précautionneusement les marches les unes après les autres sans la lâcher du regard. Marie pouvait voir dans ses yeux un mélange étonnant de colère, de tristesse infinie, de rage et de vengeance, de violence sourde et des envies de tout laisser tomber, un tube de dentifrice, deux poireaux, de la semoule et...ah non ça c’est ma liste de courses ! Bref elle avançait puis finit par demander d’une petite voix, prête à se briser contre le premier meuble venu.


- Tu...tu sais où est parti mon Elias ?


Et comme une bonne réplique n’arrive jamais seule, c’est à ce moment précis qu’une grenade choisît d’arriver en rebondissant sur les marches. Fumigène ? Elle commençait à lâcher une fumée âcre, pas encore à portée des deux femmes, mais très bientôt.

Putain mais elle est conne ou conne ? Elle va me faire le coup de la meuf jalouse de l'ex de son mec. Putain Elias t'aurais pu me le dire que tu t'étais trouvé une nana ! Il croyais que je piquerais une crise de jalousie ? Bon, c'est pas trop le moment de péter un câble sur ce genre de détails par ce que sur le coup, elle baisse pas trop sa garde. Et mon objectif est pas de faire d'elle une ennemie. Elle a peut-être sans le savoir quelques indices qui pourront m'aider. Elle a peut-être vu l'appartement avant qui quiconque n'ai vidé le labo. Tout en gardant les mains bien ostensiblement levées en l'air, je répondis à son venin plein de jalousie après avoir un peu roulé des yeux. Si elle est jalouse dabord c'est juste qu'elle sait qu'Elias est un beau parleur et un coureur de première et qu'il continuait toujours de me faire un peu de rentre dedans. 

- Écoute, tu fais ce que tu veux avec Elias... ça fait des mois que je l'ai largué. Moi tout ce que je veux, c'est sortir un ami et un partenaire du pétrin. Par ce qu'on a pas survécu à tout ce merdier pour crever au milieu d'intrigues politiques à la con !  Par ce que je sais pas si t'es au courant mais le premier ministre du roi s'est fait tuer... Les suspects sont tous des hauts placés et les capacités d'autopsie de Elias pourraient  démêler le vrai du faux... Et j'pense que le coupable, qui qu'il soit, a pas envie qu'Elias balance qu'il a fait le coup. Il est au courant et il a cherché à s'enfuire. Faut que je le retrouve histoire de l'amener à la garde du roi qui le protègera. 

L'idée me vint comme quoi cette nana était elle aussi une enquêtrice qui se faisait passer pour la copine d'Elias. Dans ce cas là elle jouait bien la comédie par ce qu'elle avait vraiment l'air une veuve éplorée. Je décide de lui faire confiance. J'allais ajouter à tout ce que je venais de lui dire que si elle avait des informations de n'importe quelle sorte elle devait me les donner. Si c'est sa meuf, normalement elle est plus proche de lui que moi. Mais la cruche était sur le point de tomber en larmes en me demandant si je savais où il était. Mais nan j'sais pas ! Sinon tu pense que je me ferais chier à chercher des indices ?!

Pas le temps de lui répondre qu'une grenade fumigène tombe de l'escalier et commence à enfumer toute la pièce. Putain de merde. je suis tombé dans un piège comme une bleue... enfin une grise. Je couvre mon visage et hurle à la copine d'Elias, quel que soit son nom d'en faire de même. D'attrape d'une main mon pistolet et de l'autre main je saisis la fumigène et la renvoie vers l'appartement en l'envoyant par la porte histoire que ce qu'il reste de fumée ne se répande pas dans la cave mais au rez de chaussé. Putain on est coincé. Vu la musique dehors, ils ont peut-être encerclé l'appartement. Sans quitter la porte des yeux que je voyais très mal dans la fumée, je saute pour atteindre le lustre qui diffusait de la lumière dans la pièce et l'arrache, rendant la cave à l'obscurité. Sauf que moi, j'y vois comme en plein jour. Un plein jour de brouillard mais c'est mieux que la nuit pour les agresseurs. 

Je vois la nana paniquer du coup de me met à côté d'elle et lui donne des ordres et des instructions. Se prendre ses propres lachrymo et grenades fumigènes je connais et ça m'fait pas peur. être encerclé non plus. Par contre elle, elle devait flipper sa race.

- Écoute cocote ! Garde ton calme ! j'vais te sortir de ce merdier par ce qu'Elias voudrait pas qu'il t'arrive des bricoles. Une fois qu'on aura réglé tout ça, tu me diras ce que tu sais sur la disparition d'Elias. En attendant, dis-moi ! Est ce qu'il a aménagé une sortie de secours, un passage secret, je sais pas n'importe quoi dans la cave ?! 

Bon, en nous mettant dans le noir, je me prive d'une allier... m'enfin bon si de base elle sait pas tirer... Je préfère de loin déstabiliser mes adversaires. La fumée ne se dissipe pas du tout dans cet espace pas ventilé du tout. Je préfère attendre et les accueillir de pieds ferme que tenter de sortir vers l'inconnu.

Avant la petite grenade, la femme avait juste eu le temps de balancer un début de fion.

- Qu’est-ce que ça peut me foutre de…


Et de ne pas continuer, de par le fait ! La copine éplorée d’Elias le fugitif se couvrit le visage avec son haut et se jeta au sol, comme car chacun sait, au sol il est plus facile de respirer de l’air frais...enfin en principe. Enfin j’veux dire, si c’était pas encore un Hab, une capacité à la con ou une nouvelle arme inventée par les Mandis de Golden Palace. Mais Marie était pleine de ressources, sans doute trop parce que la musique qu’elle entendait a été enlevée par un edit sauvage ! Elle relança la grenade à l’envoyeur mais son jet d’agilité (2/6) fut assez moyen et complètement hrp ! La grenade arriva jusqu’à la porte de la cave mais ne partit pas dans la maison. La fumée restait donc dans la cave, mais plus en hauteur. De quoi relâcher la pression soudaine et de faire autre chose. Voyant dans le noir, Marie n’avait pas besoin d’activer son Hab qui était plutôt un passif, du moins c’était ça pour le moment. Pratique, malin, et de quoi donner une hésitation pour ceux ou celui ou celle qui allaient venir. La femme répond aux questions de Marie en chuchotant.


- D’ici, non, y’a rien. Si on arrive à sortir en haut de la cave, y’a une porte dans le couloir, à notre gauche, on sort dans une cour intérieure qui donne sur un mur qui donne sur une ruelle. Mais pas de passage secret, car j’suppose qu’il a voulu garder ça...secret si y’en avait un !


Marie pouvait sentir que la copine d’Elias ne brillait pas forcément par son éloquence ou son esprit pratique, mais elle avait le mérite de...bah d’exister déjà, c’était un bon point pour elle dans un monde qui rendait ce simple fait pas évident, mais alors pas du tout. Pour le reste, rien ne se passait.Mais alors rien du tout. Était-ce le calme avant la tempête ? Était-ce le moment d’agir ou de tendre un piège ? Était-ce le bon moment pour une anaphore ? Rien ne pouvait le dire.

Magimagimagicarpe.

Évidemment qu'il y a pas de passage secret Marie ! Tu t'es cru dans un James Bond ou un Indiana Jones ? Bon cela dit, fallait poser la question au cas ou. Mais ce qui me surprenait le plus, c'est non pas la disparition soudaine de la musique comme si elle n'avait jamais existé par ce que j'ai fais mon post à partir de l'originale par ce que je suis une vrai... ni même mon jet de grenade qui a un peu foiré mais bel et bien le fait que personne n'ai agit pendant ce moment de latence. Je retire des mains de la copine d'Eias son fusil et véfirie qu'il est bien chargé et tout. Je lui fais pas confiance, elle aurait été foutu de tenter de tirer avec le cran de sureté. Heureusement elle est pas si cruche que ce que je pensais par ce qu'en effet, tout semblait opérationnel. Je lui rends son arme en lui chuchotant alors des instructions.

- Bon... tu reste derrière moi. Tu évite de tendre l'arme à bout de bras et tu ne me pointe surtout pas compris ! Je passe devant. Tu ne passe que quand je te fais signe. Ok ?!

Je lui explique le geste typique des forces d'intervention histoire qu'elle interprète pas mal. Putain fait chier je déteste travailler dans ces conditions comme ça. Mais comme une débile j'ai foncé chez Elias sans chercher à m'assurer de si oui ou non j'étais suivis. ça m'étonnerait même pas qu'en fait Malika se soit allié à ceux qui veulent la mort de Elias et m'ai mis au courant juste pour que j'amène ses hommes de main jusqu'à Elias. Au point où j'en suis, tous les scénarios sont probables. Je calcule les possibilités et j'en conclus que la meilleur chose reste encore de rester dans la cave. J'ai l'avantage du terrain, j'ai l'avantage de la visibilité et d'où je suis, je force l'agresseur à passer par un goulot d'étranglement. Ils peuvent encercler le bâtiment certes mais ça les avance à quoi si j'bouge pas et eux non plus. J'pense pas qu'ils aient la patience de monter un siège de 100 jours autour de l'immeuble. Moi j'ai tout mon temps.  Je chuchote à l'oreille de la copine éplorée d'aller se placer sous l'escalier de bois qui descend à la cave et de tirer au travers des marches quand je lui dirai. Pour ma part, je me positionne bien face aux dits escaliers, arme pointée vers la porte. Le tout avant de leur gueuler dessus à qui qu'ils soient.

- Qui vous êtes  et qu'est ce que vous voulez bande d'enfoirés ?! J'ai pas trop l'humeur ni toute la journée alors soit vous ramener vos miches et on canarde jusqu'à ce que mort s'en suive, soit on s'explique bien calmement et on règle ce malentendu avant que je me décide à vous botter le cul !

La copine d’Elias, bon, comment dire, à un moment elle avait quand même l’impression de passer pour une cruche. Déjà que personne pour l’instant ne connaissait son prénom, alors si en plus on lui manquait de respect, ça allait commencer à pas mal la chauffer. Fort heureusement elle était portée à la témérité par la jalousie, et dans une cave enfumée par cette même jalousie qui avait souhaité mettre un gros calibre dans la bouche de la petite pute qui se tapait son mec. Fort heureusement, pour l’instant elle était encore en vie, mais à force de la prendre pour une conne la Marie allait peut-êtres s’apercevoir de quel bois était faite la dame.


- Tu ne me donnes pas d’ordre ! Elias m’a choisie plutôt que toi, ça veut tout dire ! Tu peux cracher ton fiel autant que tu le voudras, les faits me donnent raison ! Allez passe devant.


Ouais parce qu’elle avait vite fait le calcul. Les mecs chauds étaient devant, et si elle passait derrière Marie cette dernière serait donc elle et les mecs chauds. Le plan lui convenait, si elle défonçait des gens qui voulaient du mal à Elias et en prime une ex qui revenait hanter les lieux de vie de son keum, c’était une pierre deux coups. Elle se planqua donc comme Marie le lui disait de faire et elle attendit que l’autre se prenne une bastos. Elle pensait finalement assez peu à sa propre prise de munitions en pleine poire, tant que la Marie se prenait la charretée de sa vie ça lui allait en fait. Ah les femmes, ah la jalousie, ah la cave humide et enfumée...attendez qu’est-ce que je raconte moi ? Marie reprit la parole et ne fut qu’accueillie par un silence...pesant niveau solitude. Au bout d’un moment, la meuf d’Elias prit la parole, à force de se faire chier.


- Nan mais y’a personne ? Les agresseurs se sont barrés ou quoi ? On va rester comme deux connes ? Si tu n’y vas pas j’y vais...moi j’veux retrouver Elias plus que toi, j’pense !


Dire qu'elle parlait aussi mal alors qu'elle n'avait ni nom ni prénom ni image pour elle. J'vous jure.

Putain Elias tes goûts en matière de femme restent à revoir. A part moi t'as vraiment le chic pour attirer les greluches connes comme des chaises cassées. Par ce que bon, c'est pas qu'elle me pompait l'air celle là mais un peu quand même ! Et l'air sain je commençais déjà à en manquer un peu, l'air de la cave étant chargé de fumigène, ce qui, sans étouffer, est pas le truc le plus respirable du monde. Le magnifique silence qui répondit à ma prise de parole. L'autre conne commença à me prendre pour une débile. Mais va t'faire cuire le cul grognasse ! Et achète toi un cerveau au passage par ce que si t'étais futé tu pigerais qu'il est plus facile de défendre la cave à deux, en l'absence de fenêtres et avec une seule entrée que charger un groupe d'un nombre et de valeur inconnue. Bah ouais, s'ils ont des grenades, des armes améliorées, des hab' de combat et qu'ils sont 20, c'est pas moi, mon flingue et mes balls accompagnées d'une gueuse incapable qui allons faire le poids. Autant rester un peu, leur farcir le lard de balles histoire de dégrossir leurs rangs et ensuite tenter une sortie.  Sans bouger de ma position, je répondais en gueulant à cette grognasse.

- Mais tu va m'lâcher oui avec ta jalousie à la con ?! Moi j'préfèrerais être dans un jacuzzi que d'me faire chier pour sauver les miches de Elias. Si t'as envie de te faire buter comme une conne à charger, arme pas du tout appropriée pour l'affrontement en espace clos à la main et de te faire buter fais le j'te retiens pas ! Au moins ça me permettra peut-être de déterminer combien ils sont ! Donc si t'as pas que d'la gueule vas-y et sinon obéis à mes instructions ! Mais dans les deux cas, fais moi pas chier ! 

Non mais ! Je sais pas pour elle mais moi, j'y tiens à ma vie et j'ai ps trop envie de passer l'arme à gauche dans l'appartement de mon ex. J'ai d'autres projets de mort voyez-vous !

Des sanglots étouffés accueillirent les premières paroles de Marie, sans doute trop violente pour le petit kokoro de la copine d’Elias qui se mit à fondre en larmes – ou à étouffer, de loin c’était à peu près la même chose. Elle se reprit un peu mieux et se leva, digne. On aurait pu entendre une sonnerie aux morts derrière elle, au risque de se faire un nouvel édit sauvage pas édité par celui qui doit répondre après ça...Elle chargea son arme, avala la fumée du fumigène qui n’était toujours pas à court de munitions, on l’aura remarqué hein !


- C’est pas de la jalousie, c’est de l’amour ! Je sais que la frontière est mince, mais tu peux pas me comprendre….Elias...c’est la seule personne qui me reste dans ce monde infernal ! J’ai perdu mes enfants, mon mari, mes parents, mes deux sœurs et Andégor, mon chat que j’avais depuis dix ans...j’ai perdu tout le monde et Elias m’a promis qu’il ne partirait jamais, qu’il resterait à mes côtés jusqu’à la fin...jusqu’à notre fin. Bien sûr que je ne suis pas jalouse, moi l’idée de le savoir disparu m’est insupportable, et toi tu préfères rester dans un JACUZZI !


Elle jeta son arme par terre et tomba à genoux en chialant au milieu de la cave. Une chose était certaine, s’il y avait des gens dans le coin, tout le monde était au courant qu’il y avait une femme voire deux dans la cave, ni plus ni moins. La femme frappa le sol de ses deux petits poings rageurs et se mit à courir sur l’escalier en gueulant.


- ELIIIIIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAASSSS J’ARRIVEUUUUHHHHHHH !


Tout en faisant des doigts bien dirigés vers MC. La suite ? On verra ça bientôt hin hin hin.

Oh putain la conne ! Ok je l'ai pas mal chargé j'avoue. j'aurais peut-être dû garder mon calme mais elle me gavait là avec ses conneries. Mais bon je pouvais pas deviner qu'elle pèterait un câble et se jetterait droit dans la gueule du loup. Bon ce qu'elle m'avait balancé dans la tronche, ça m'avait un peu fait prendre conscience que j'avais pas été très patiente avec elle. Enfin bon, moi mon mec et mes mères sont mortes aussi et c'est pas pour autant que j'en fais une maladie ! J'essaie d'aller de l'avant au lieu de faire la chialeuse ! Mais bon, il y a une différence entre aller de l'avant et aller se suicider par ce que c'est clairement ce qu'elle allait faire. 

- Oh putain la conne !

J'pouvais pas la laisser faire cette débile ! Même si je disais le contraire y a pas 5 secondes, je le pensais pas quoi. Faut pas tout prendre au premier degré franchement. #dras  Résultat, quand elle me tourna le dos pour monter à l'escalier, je m'élance derrière elle et je tente de la frapper derrière la nuque pour la sonner et l'arrêter dans sa connerie ! Oui je tente par ce que obligé le MJ-sama il va vouloir me niquay ! Et si ça marche... bah, un peu saoulé, je me rapproche de la porte de la cave dans le but de tenter d'écouter les mouvements dans l'appartement par ce qu'avec l'autre cruche, je pouvais rien entendre. Et si ça marchait pas... Bah je tentais de la plaquer à terre pour l'assommer et pouvoir avancer par ce que là j'en peu plus de ces conneries. Je m'occuperai de son cas plus tard à cette débile !

Putain mais tout ça n’était que du second degré. Mais j’suis vraiment une merde d’avoir pensé que c’était du premier et pas du second, mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire maintenant ??? La copine du Doc, elle, n’eut pas le temps de poser cette question aussi essentielle qu’elle. Marie venait de la charge, même sans lancer aucun dé, comme ça sans les mains, tout dans la course en première action, parce qu’on a senti qu’elle regrettait quand même un peu ce qu’elle avait dit à la jalouse-en-cheffe. Si, quand même un petit peu. Non ? Si si, allez, faites pas les radins ! Donc elle lui mit un coup de karatay derrière la nuque, enfin sur la nuque mais derrière quoi. Un poil trop fort pour la donzelle qui tomba raide assommée, aucune résistance ni aucun cri, le perfect tout simplement. Si ça c’était pas le talent pur de Marie Christine alors !


Avec tout ça Marie pouvait se rapprocher de la porte de la cave pour entendre les bruits. Pendant un instant, rien. Puis, lentement, un pas rythmé. A peine un pas, plutôt un bâton tapé rythmiquement sur le sol. Des raclements de pieds, et une voix qui maugréait dans le couloir d’Elias, et ce bâton arrivait lentement mais sûrement, suivi par des raclements qui arrivaient, lentement, très lentement, mais ils s’approchaient. Soudain, une voix traversa le silence angoissant.


- Si y’a encore des gens là-dedans, annoncez-vous ou j’tire !


Voie suivie d’un fusil à pompe qu’on venait tout juste de charger. La voix semblait fatiguée, vieille, usée, ravagée par la vie et la clope. Mais surtout accompagnée d’un fusil à pompe.

Spoiler:

Miracle j'arrive à la sonner sans problème ! Miracle Hum ! bien evidemment que non, c'est 100% de talent ! .... Nan en vrai ça me ressemble pas de me la péter comme ça. Je m'étais presque surprise moi-même par ce que l'intervention physique brute, ça n'avait jamais été mon fort. Mais bon, après tout c'était une femme, une civile pas du tout sur ses gardes. Je la déposais au sol sans faire de bruit, en position latérale au bas de l'escalier avant de finir ma montée silencieusement. Je suis tout en haut de l'escalier, arme pressée contre moi, en garde, prête à dégainer. Je calme ma respiration et ramasse la grenade qui s'est vidée de tout son gaz à terre. ça peut toujours servir en cas de besoin de diversion. J'écoute attentivement ce qui se passe dans l'appartement à présent vide. Je n'entends absolument rien mis à part les bruits venant de l'extérieur. Putain mais me dites pas que c'est une grenade qu'est tombée du ciel et puis rien !

Mais c'est alors qu'un bruit vint briser le silence. Un pas lourd se fit entendre puis des bruits de bâtons sur le sol. Attends mais... c'est un aveugle qui marche à tâtons avec sa canne qu'elle entend là ?! Puis quelqu'un prit la parole pour demander s'il y avait "encore" des gens. Marie interpréta ça comme un signe qu'il s'était débarrassé des gens qui avaient jetés la grenade fumigène. Dans ce cas là il l'avait fait relativement silencieusement. Qui que ce soit, il avait pas l'aire de déconner. il était cash et Marie aimait pas mal ça. Sans bouger de sa position à couvert elle lui répondit alors, se tenant prêt à un affrontement à tout instant.

- Il y a quelqu'un oui ! Je suis une enquêtrice à la recherche du Doc'. On m'a appris qu'il avait disparu et que le roi le cherchais. Je m'appelle Marie. et vous, déclinez votre identité ou j'tire.

Ouais il a pas le monopole du tire ! J'aurais pu tenter de le tirer en sortant rapidement de ma cachette. c'était risqué de m'annoncer car je dévoilais ma position. mais je préfère tenter un compromis et en venir aux mains qu'une fois qu'il n'y a plus d'autres issues. et puis qui sait, ce pouvait être un allier dans ma quête ?

- Ha non gamine, c’est moi qui vais tirer le premier, foi d’Patrick Cheminade !


Au moins, la personne venait de déclarer subtilement son identité, c’était déjà ça pour MC. La voix avançait lentement, accompagnée par ces bruits de bâton tapé au sol. Jusqu’à venir quasiment à niveau de la jeune femme enquêtrice et provocante…


- J’savais bien que le ptit Doc allait attirer...un max de chaudasses, mais des enquêtrices ça jamais ! J’lui avais dit que son pouvoir allait lui coûter des emmerdements comme c’est pas permis, mais il m’écoutait jamais ! J’me présente, Patrick Cheminade, des entreprises de ramonage Cheminade & Cheminade, c’était avec mon beau-fils avant qu’il se transforme en zombie, comme tous les autres...alors comme ça tu cherches Doky hein ?


La porte s’ouvrit lentement, et le vieux qui parlait apparût sur le seuil, sa canne dans une main, un fusil à pompe dans l’autre, cigare à la bouche, et l’air mal luné derrière ses lunettes de soleil. Un original ou un vieux fou, au choix. Il observa longuement Marie Christine et vit la copine d’Elias étendue derrière, au bas de l’escalier. Il soupira et zieuta derrière lui, en traînant la patte.


- J’avais dit au Doc que sa nana était un peu trop émotive pour son monde, mais il m’a répondu que ça lui permettait de dormir la nuit...l’avait pas tort, j’ai du mal à me rappeler de ma dernière nuit complète tu vois gamine...Bon, j’ai vu des gars cagoulés casqués et armés pour la guerre se barrer d’ici dès que je suis apparu...une bonne chose, on ne veut pas que ça se voye, t’as capté ? C’est bien pour vous, moins pour Doky qui s’est encore foutu dans la merde…


Il partit vers la sortie de la maison sans demander son reste, comme si l’invitation à le suivre était totalement implicite et ne se discutait à aucun moment. Sa voix au bout du couloir dit simplement :


- Et amènez Suzy avec vous. Elle est un peu con mais elle est brave.


Patrick Cheminade : https://i.pinimg.com/564x/9f/e0/a6/9fe0a63d3f1131b1bdf57f92ce752e19.jpg
Suzy : https://i.pinimg.com/564x/33/8b/c7/338bc7c218b156fee7fc35572ba2f80f.jpg

La personne qui approchait doucement  dans le couloir me répondait calmement. il semblait ne pas avoir peur du tout de dévoiler sa position. Preuve d'une confiance abusive en lui-même ? En tout cas, il était bavard visiblement. Mais il disait ps que des conneries par ce que moi aussi je me doutais que étant donné la politique de Golden Palace, son Hab allait lui attirer de sacrés emmerdes en tombant sur des informations qu'il valait mieux ne pas connaitre. Et en effet, cette meuf était clairement trop émotive est pas adaptée à ce que le monde était devenu. Et enfin, il me permit d'abaisser ma légère méfiance en m'annonçant qu'en le voyant arriver, les agresseurs étaient partis. Je rangeais alors mon arme dans son étuis puis redescendais vers la meuf de Elias pour m'occuper d'elle. il m'enjoint à l'emmener avec nous. ça me choquais pas par ce que j'avais pas l'intention de la laisser ici seul par ce que sinon j'aurais tout ce qui peut lui arriver de sale après notre départ sur la conscience. Et oui je comptais suivre ce type par ce qu'il semblait en savoir plus que moi. 

- Ok.

J'ai pas trop besoin de dire quoi que ce soit de plus. J'attache les mains de la dite Suzy puis les passe autour de mon cou et me sers de son fusil sur le sol de la cave pour la maintenir sur mon dos. Heureusement elle est svelte et pèse pas trop lourd... enfin bon, elle pèse quand même plus qu'un paquetage standard. Je suivais alors Patrick en transportant Suzy sur mon dos. J'avais pas la moindre foutu idée d'où il m'amènerait mais je le suivais. C'était la seule piste solide que j'avais... mis à part le carnet de Elias que j'avais encore sur moi, qui pouvait très bien ne strictement rien m'apporter. Et puis, ce type semblait plutôt être un ami d'Elias que le contraire.

Sur le chemin, j'interrogeais quand même rapidement l'expert en évacuation d'urgence et en désenfumage. 

- Si je peux me permettre, vous connaissez Elias comment ? Et... vous m'amenez où précisément ? 

L’air de rien Papy Patrick zieutait comment la jeune femme le suivait tout en portant Suzy sur ses épaules. Il regardait souvent la copine de ce brave Elias, comme s’il y avait quelque chose en plus. Mais, derrière ses lunettes de soleil, le vieux restait plutôt imperceptible. Était-ce un piège, était-il sincère ? C’était une situation où il valait mieux suivre le courant plutôt qu’essayer de comprendre où il vous emmène. Patrick Cheminade le savait, ainsi il sifflotait un air de Brahms en chemin. Et quand on dit Brahms, on ne parle pas du Roi Liche qui a dévasté une région lointaine, si lointaine que personne à Golden Palace n’en entendra jamais parler...Sa maison était pas loin de celle d’Elias, c’était un voisin humble qui vivait dans un quartier plutôt tranquille de la capitale.


- Minute, laisse-moi au moins vous servir un thé !


Le vieux Patrick ouvrit sa porte et un miaulement l’accueillit, puis un deuxième, puis un troisième. Il y avait une bonne dizaine de chats, certains estropiés, d’autres plutôt en forme, qui l’attendaient, assis sur les fauteuils. Un chat se tenait comme un humain, buvait une tasse de thé fumante, les jambes croisées, tandis qu’un autre lisait un journal. Patrick semblait ne pas voir la bizarrerie de son salon, il posa sa canne en grommelant et demanda poliment à un des chats de bien vouloir arrêter de chier dans ses chaussons. Une chatte lança un thé à bouillir tandis que le vieux préparait sa pipe, un chaton lui emmenant une boîte de tabac qui sentait fortement la weed.


- Ici on est chez moi, dans le Palace Whiskas. C’est le Golden Palace mais pour les chats. Nous formons ici une petite famille, Elias en faisait partie...enfin à sa manière. J’ai demandé une maison confortable pour mes vieux jours et pour les chats, et je ne sais pas pourquoi mais ma requête fut rapidement acceptée. Sans doute rapport à ce que je pouvais rendre comme service ? Ozy a toujours été quelqu’un qui a de la suite dans les idées, et les moyens de ses ambitions. D’ailleurs, à votre place…


Le vieux prit un temps, aspira le contenu de sa pipe et relâcha une bouffée de fumée. Il respirait le calme mais aussi au fond de lui, la menace. Il aurait pu être diplomate ou commissaire de police , une sorte de gars capable de te mettre la fièvre en deux mots. Même là, enfoncé dans son fauteuil et caressant un chat, il semblait comme sur un trône. Il goûta le thé servit par la chatte et observa Marie Christine, sans bouger. Jusqu’à dire :


- Ma chère amie, quoique ait fait notre ami commun, j’ai peur qu’Elias soit condamné. Si vous continuez vos recherches, vous finirez vous aussi par disparaître. Il connaissait son pouvoir, et deux possibilités s’offrent à nous. Je les ressasse depuis qu’il s’est évaporé : soit il s’est enfui et il se cache, dans ce cas vous vous mettez en danger toute seule. Soit on l’a kidnappé et les gros bras cherchent à vous faire peur. Dans les deux cas votre nom est bientôt à la rubrique nécrologie. Suzy n’a pas les épaules pour mener l’enquête, et vous...seule, vous ne parviendrez qu’à ne jamais profiter de vos beaux jours dans notre merveilleuse cité. Comprenez que je ne souhaite pas vous voir clore cette enquête le plus vite possible….simplement...comment vous dire ? Si j’avais votre âge, vos capacités et votre beauté, je pense que j’occuperais bien différemment mon temps libre qu’il me reste. Qui êtes-vous pour Elias ? Pourquoi allez-vous aussi loin ?

Je suivais le type au fusil à pompe et aux lunettes de soleil lui donnant un air assez cryptique jusqu'à sa maison. Je devais me coltiner Suzy ce qui me ralentissait considérablement mais heureusement c'était pas loin. Je fus à la fois surprise et attendrie par la vision de tous ces chats. J'adore les chats. J'en avais un couple avant que tout parte en couille. Je tourne vite cette page de mon passé avant de me mettre à être émotive comme l'autre là. Je rentre et découvre que les chats sont dressés à la perfection... un peu trop bien pour que ce soit naturel. c'était l'effet d'un Hab ? Je lui demande où je peux déposer la meuf d'Elias et il m'indique une chambre. Je la détache et la laisse se reposer avant de revenir vers Patrick fusil à la main, posant ce dernier sur mes genoux alors que je me mettais à écouter le vieux parler alors que les chats faisaient le thé. Trop mignon ! 

Le vieux se mit à me parler de lui, de Elias, de Ozy. Globalement ce qu'il me disait, je le savais. Ou plutôt je l'avais deviné. Le roi avait sa réputation et il suffit de voir les pétasses comme Malika qui gravitent autour de lui pour se rendre compte que c'st sale tout ça et qu'il y a moyen de vite se faire niquer. Et on sent aussi que Ozy est un pragmatique qui doit garder des personnes comme elle près de lui par ce qu'elles lui servent. Je sais qu'ils ont mon nom quelque part dans un coin de leur tête, au cas où. des fois qu'un jour mon Hab leur serve. C'est pas demain la veille mais quand même ! Puis, il me mit en garde contre le danger de ma recherche. Je le savais pertinemment tout ça.

- Je suis au courant de tout ça. J'ai compris assez vite que soit Elias s'était évaporé de lui même, soit il a été kidnappé, soit il est déjà mort. Même si le chercher le met potentiellement en danger, je dois le faire par ce que si je peux l'aider, je m'en voudrais. 

Il en vint à me demander pourquoi je faisais ça pour Elias, pourquoi j'allais jusqu'à risquer ma vie. Premièrement par ce qu'il compte sur moi. ensuite, Malika me récompensera si je le retrouve et enfin, j'ai pas grand chose d'autre à faire pour dire vrai. 

- Elias c'est l'une des seuls personnes qu'il me reste. Ma famille, mes amis, presque tous mes collègues... morts ! C'est la personne que je connais le mieux et qui me connait le mieux à Golden Palace. On a partagé un bout de vie ensemble... ça joue. Même si notre relation amoureuse est finit, je peux pas l'effacer, ça a existé. Et enfin, ça me ferait chier qu'on ai survécu ensemble à tout ça pendant des semaines pour mourir bêtement dans des intrigues politiques ! Alors je vais faire ce que je peux pour l'aider par ce que c'est un camarade, un ami, un membre de mon escouade. 

Je finis de dire tout ça en regardant ma tasse de thé avant d'en boire un peu. Je ne me demande même pas une seconde ce qu'il y a dedans. Je suis pas très thé, plus café mais bon, je crache pas sur l'hospitalité. Je pose la tasse sur une table basse avant de caresser un chat passant par là et de me lever.

- Si vous avez pas de piste concrète à me donner... Je vais y aller et tenter d'en trouver moi-même. De toute façon, la vie est devenu dangereuse et je suis prêt à risquer ma vie par amitié. 

Le vieux écouta les explications de Marie, l’air pensif et ailleurs. Il ne dît rien du tout et n’émit que quelques grimaces et des sourires entendus. Il reprit après un temps de silence après avoir observé la jeune femme boire le thé préparé avec soin.


- Manifestement, malgré toute votre bonne volonté, il semblerait que vous ne connaissiez pas si bien Elias. Vous savez ce qu’on dit, on ne voit les vrais amis que lorsque nous sommes condamnés à une peine de prison. Derrière l’évidence de ce qui est dit, il y aussi ce que vous représentez : peu importe ce que tu as fait, mon ami, je t’aiderai malgré vents et marées. C’est assez noble de votre part. Et bien con, aussi.


Il prit un moment de silence, de nouveau, comme s’il hésitait à dire davantage de choses, puis il s’installa au fond de son fauteuil. Un chat bipède apporta un coussin à Marie et le plaça au niveau du cou. Ce fut à ce moment qu’elle ressentit une torpeur venir de tout son corps, et elle s’endormit en une dizaine de secondes. Juste le temps de comprendre qu’elle s’endormait de force, devant Papy Patrick qui faisait une poker face en l’observant plonger dans le sommeil.



Au réveil, deux chats bipèdes étaient à ses côtés, sur le bord d’un lit. A côté ronflait encore Suzy, elle s’éveilla quasiment dans la foulée de Marie. Les deux chats proposaient deux bols de café chaud, et l’un d’eux désigna de la patte un mot qui trônait sur une commode un peu défoncée

Salut les filles,

J’ai dû sortir pour affaires privées avec des gens qui n’ont rien à voir avec vous.
A la fidèle amie d’Elias, si elle souhaite mourir par amitié, je l’invite à se rendre dans le bar « Byblos » qui se trouve dans le Quartier des Cavaliers, et de demander Elianore. Elle a peut-être des informations sur notre ami commun. Pour Suzy, je souhaite non pas que vous vous repentiez de votre refus – il vous appartient et il porte votre légitimité. Je souhaite que vous preniez la bonne décision, avec raison, sans émotions extérieures. Si Elias est en vie, il vous pardonnera.

PS. Désolé pour les somnifères, ma maman m'a toujours dit qu'on réfléchissait mieux après une bonne nuit de sommeil.

Patrick Chemchem.

A peine debout que je me rassois. J'étais pris d'une sorte de vertige qui me pousse à me rassoir immédiatement pour écouter la réponse du vieux type aux lunettes de soleil. Je baillais, j'avais sommeil mais alors sommeil d'un coup ! Je comprends trop tard, alors que je commence déjà à fermer les yeux et qu'un chat vient m'installer plus confortablement que j'ai été droguée. Comme souvent, j'aurais pas dû accorder autant ma confiance. C'est plus fort que moi.

Je me réveille un peu vaseuse, groggy par l'effet du psychotrope que j'ai dû ingérer dans le thé. J'ai un léger mal de crâne et je me sens vraiment pas en forme. Il va falloir attendre un peu avant que je sois complètement en forme. Je lisais après m'être levée le mot que Patrick nous avait laissé à Suzi et à moi. J'enrageais un peu contre lui et contre moi aussi il faut dire. Je lisais la lettre et demandais à Suzi des explications sur la partie la concernant. c'était laconique as fuck ! je voulais savoir si elle avait des informations utiles que je n'avais pas. Elle m'envoya chier en invoquant la jalousie mais cette fois, ça sonnait un peu faux. Je comprenais que je tirerais rien d'elle. 

- Quand t'auras décidé à arrête de me mentir et de te mentir pour aider Elias... fais moi signe...

Je prenais mes affaires, mes clics, mes clacs et mes cloques et m'en allais sans emporter le fusil de Suzy. je constate qu'on est en fin de journée et que j'ai dû dormir à peu près la moitié de cette dernière. Sur la route, je m'arrêtais juste quelques instants pour consulter le carnet de notes d'Elias. Je ne tire pas grand chose de fou de ce dernier. J'essaie de jeter un œil au contenu le plus purement médical pour voir s'il n'a pas pu disséminer des indices dedans. des codes qu'un médecin comprendrait ou je ne sais quoi. (je demande un jet de médecine)

Après ce rapide examen, du carnet, je reprends ma marche dans les rues du quartier des commis. c'est pas chouette à voir. Misère à peu près partout, rien à voir avec l'aspect presque flambant neuf du quartier des Hab. On était à moitié dans un bidonville et à moitié dans une caricature de vieux ghetto. Le tout éclaboussé d'une bonne grosse sauce post-apocalyptique. C'est pas beau à voir mais je m'y suis habitué. Alors que je marchais, j'essayais de me figurer plusieurs scénarios de ce qui pouvait m'arriver dans ce bar et je plaçais mes grenades aveuglantes de façon à être facilement dégainées, de même que mon arme de poing. Je quitte le quartier pour entrer dans le quartier des cavaliers. J'ai pas besoin de m'expliquer sur ma venue et ma présence dans le quartier par ce qu'en fait, j'ai l'air d'un militaire grâce à mon hab et mon léger équipement. 

Après de rapides renseignements à propos du bar... à commencé par sa localisation, puis sa réputation pour savoir à quoi je devais m'attendre là-bas, je faisais mon entrée dans le bar, comme souvent assez remarquée. Il faut dire que je porte très clairement mon Hab sur ma gueule. Je me dirige jusqu'au bar d'un pas lent, observant calmement autour de moi. Une fois là, je demandais alors à la personne se trouvant derrière:

- Je cherche Elianor. 

Je regardais presque fébrilement autour de moi, prête à sauter par dessus le bar pour prendre le barman en otage en cas d'embuscade.

Spoiler:

Les notes du Doc sont pas mal illisibles, en raison de l’écriture de médecin et aussi sur la technicité des écrits, qui dépassaient souvent Marie dans sa lecture cursive. Mais, comme elle insistait, elle pouvait remarquer que certaines des notes étaient liées à l’analyse du Hab du doc. En fait, il s’agissait pour part de notes d’observations légistes...sur son propre pouvoir, tout simplement. A force de relier les points et de plisser des yeux, Marie put ainsi comprendre que le Doc faisait parler les os des morts, c’est-à-dire qu’ils lui reproduisaient des scènes de meurtre, juste à leurs niveaux. Le Doc indiquait aussi que les os de tout le monde lui parlaient, quand il serrait les mains, quand il voyait les gens marcher. En plus petit, il avait écrit qu’il parlait avec les os des zombies, qu’il devenait un peu fou en croyant pouvoir dialoguer avec les zombies. Pour finalement décrypter un mot « aujourd’hui l’os m’a répondu » pour avoir plus loin « l’Os » ou encore « l’Os est devenu mon ami ». Je crois que lui aussi il est à fond dans la mort !


L’entrée dans le bar « Byblos » fut remarquée, effectivement. Le bar avait sa petite réputation et c’était rare qu’un nouveau visage apparaisse sans prévenir. Derrière le comptoir se trouvait une légende vivante de la ville de Golden Palace, on disait même qu’il avait été ami pendant un temps avec le Roi. J’ai nommé bien sûr le seul et l’unique Bali Mercedes, l’ancien danseur de flamenco de classe internationale. Derrière le bar, le pauvre bougre était maintenant sans jambes suite à un accident de sa berline versus un poids lourd. Mais Bali Mercedes ne s’est jamais laissé abattre et il a demandé un système robotique de pattes de crabes intelligentes, une merveille sortie des usines Renaissance, uniquement grâce à la bonté d’Ozy Mandy. Il possédait donc six pattes robotiques qui pouvait le faire avancer ou reculer dans toutes les directions. Un peu ironique pour un type qui passait ses journées derrière un bar, mais ça avait suffi pour installer une sacrée réputation. Comme la facture énergétique demandée par Ozy était du genre choquante, Bali Mercedes avait décidé d’ouvrir un bar pour rembourser sa dette au Roi...après quoi ils n’avaient plus autant d’amitié, selon les dires.


Avec tout ça, Bali Mercedes vit la petite Marie arriver, et juste après sa requête, il lui proposa une kippa. En regardant tout autour d’elle, Marie pouvait bien voir que les clients portaient pour une large majorité, en effet, une kippa.


- C’est la « kippa de l’happy hour » ! Tu la mets et je te sers toutes tes consommations comme si on était en happy hour ! C’est pas parce que c’est la fin du monde qu’on va s’arrêter d’être juif hein !
- Juif ! Juif ! JJJJuiffff ! Juuuuiiiiiiif ! Juif JUIF !
- Ta gueule Adolf ! Et remets ta kippa sinon je te sers uniquement contre ta moto !


Un type déguisé en nazi au fond du bar bavait et rageait en mordant la table, tandis que ses voisins hilares lui remettait la kippa sur ses cheveux parfaitement coiffés avec la raie à la germaine. Bali Mercedes toisa la jeune fille qui demandait Elianore, haussa un sourcil amusé et lui fit un signe de tête.

- C’est pas pour boire, c’est ça ? Bien, j’ai rien contre vous même si c’est pas naturel ! Attention, je dis pas que je suis contre vous, hein, j’ai même une bonne amie qui aime ça...mais c’est pas casher ! Allez allez va, c’est au premier étage ! Elle doit avoir fini avec son dernier client, encore un peu de temps histoire qu’elle vidange et tu pourras la voir ! Hé Adolf, arrête d’envahir la Pologne ! La table crétin, c’est la table Pologne ! Tu lui baves dessus ! Mais c’est pas vrai, qu’est-ce qui m’a fichu des racistes pareils ! Et ça se dit d’un Hab supérieur ? Mais au nom de Yavhé et d’Ozy, mais je rigole ! Non Adolf, la table Palestine tu peux baver dessus, on va bientôt la changer ! J’sais pas...elle prend trop de place dans mon estimable établissement, j’ai plus la place pour la table Judée !


Comme Marie pouvait le voir, Bali Mercedes était un homme fort occupé.

La lecture du carnet ne m'avais pas rassuré de ce que j'en comprenais. J'avais l'impression que Elias était tout simplement devenu complètement fou. On m'avait dit que quand les infectés utilisaient trop leur pouvoir, leur hab, il pouvaient en mourir et se transformer en zombi et que l'infection progressant, on devenait de moins en moins humain et de plus en plus zombi. Je me demandais alors si Elias n'avais pas commencé à passer un cap et avait passé une étape le rapprochant du zombi et donc de la mort ou de la folie. Les mots de Patrick raisonnaient à mon esprit alors que je lisais les notes. Je commençais à avoir réellement peur pour lui et réellement m'inquiéter. Jusque là, c'était pas vraiment le cas. Elias est un grand garçon qui sait se débrouiller. Je m'étais dis qu'il avait dû se planquer quelque part ou arriver à échapper à tout ça mais là, je me demandais soudain si tout ça n'allait pas beaucoup plus loin que ce que j'avais imaginé et ça me faisait peur pour lui... et pour moi je dois le reconnaitre.

Mais bon, ça n'avait qu'ajouté un peu de motivation à ma démarche de recherche en plus de la déstabiliser. Arrivant dans le bar, je découvre que tout le monde porte une Kippa dans le bar à l'exception d'un petit teigneux beaucoup trop occupé à bouffer une table sur laquelle était gravée sur une plaque "Pologne". Je constate que la déco est au thème des nations à présent disparues.

En voyant qui était derrière le bar, je reconnais vaguement Bali Mercedes. Je le connais de nom. Qui ne le connait pas à Golden Palace. Ce type répondait à la description qu'on m'avait fait de lui. Il est avenant et accueillant et engueule fermement le p'tit nazi en herbe. Je lui dis ce que je cherche sans réellement savoir ce que je cherche en réalité. Il oublie alors l'idée de me donner un Kippa. Au passage, je suis pas obligé d'en porter une par ce que je suis une femme. Prends ça dans ta gueule le féminisme !!! Et je dois avouer aussi que depuis le coup de la tisane aux somnifères, je me méfie un peu des boissons. D'autant que de ce que je sais des alcools post-apocalyptiques... bah... ils portent pas trop mal ce surnom vu leurs effets sur le corps humain.

- Non merci je n'ai pas soif.

Je suis à nouveau pas trop rassuré quand il évoque rapidement "Elianor". Sur le coup je sais pas à quelle sauce je vais être bouffé et j'aime vraiment pas cette idée de me jeter tête baissée dans des trucs que je ne prépare pas et contre lesquels je n'ai aucune emprise. Si je retrouve elias, je crois que je le tue ! Il me met dans des situations vraiment délicates sur le coup. Je remercie Bali et je monte à l'étage en jetant un dernier regard à Hitler en train de piquer ce qu'il y avait dur la table France pour aller le donner à la table Allemagne. il fut aidé dans sa démarche par les clients de la table Italie qui décidèrent de l'aider... mais il se trouve qu'ils se prirent une belle branlée face à la table Angleterre soutenus par la table russe.  Haaaaaah quelle belle leçon d'histoire ! Digne d'un youtubeur !

Je monte l'étage et attends alors mon tour en appréhendant un peu ce qu'il va suivre. Je reste pensive en repensant aux notes de Elias et à sa copine et à la lettre de Patrick. J'aime vraiment de moins en moins toute cette histoire.

Bali Mercedes sembla un peu déçu que la nouvelle cliente ne veuille pas rejoindre son forum, enfin son bar de la kippa de l’happy hour, mais bon, c’était sans doute une nana qui avait peur de boire des trucs pas nets dans le verre. Depuis l’histoire de la Hab anti-GHB qui avait lancé une guerre civile au nom des femmes bafouées de GP, y’avait plus de confiance entre consommateurs et barmans, c’était comme ça. L’apocalypse n’enlevait pas les convictions et les luttes intestines entre hommes et femmes, c’était comme ça. Ouah ce paragraphe est vachement fataliste, mais bon, c’est comme ça quoi.


La jeune femme montait les escaliers pour atteindre l’étage supérieur, celle des filles de mauvaise vie, ou de bonne joie, c’était selon. Un escalier qui contrastait avec le bar, moquette carmin du sol au plafond, des barreaux en or, des estampes pornographiques entre des humains et des zombies, des représentations pornos d’Ozy Mandy avec un sexe énorme et anormalement turgescent, veineux, couvrant de foutre les donzelles pâmées tout autour de lui. Il y avait aussi des photos disséminées un peu partout, des clients pris en flag, des partouzes, des positions prises par un voyeur. Les photos permettaient de connaître un peu les filles à disposition et surtout leurs spécialités et leurs petits trucs particuliers. On parlait ici des Habs, souvent dégueulasses mais toujours rentables pour la boîte à bîtes, à en juger par les photos. Il était bon de noter qu’il y avait autant d’hommes que de femmes, quelques adolescentes et adolescents, un ou deux zombies et des enfants qui semblaient bien matures pour ce genre de choses. Pas de pédophilie là-dessus, Marie avait dû entendre parler de Champollion ou de Peter Pan, des mecs capables de transformer les adultes en enfant. Ils vivaient assez loin, dans une ville d’enfants anciennement adultes. Flippant. Marie peut noter le visage d’Elias et de deux nanas légèrement vêtues, une asiatique et une indienne. Il savait s’amuser le petit coquinou !


Arrivée à l’étage, des sofas des divans et une superbe femme montée sur des talons de cinquante centimètres trônait sur un haut tabouret d’un comptoir, où un cyborg servait du champagne bleuté à un couple, un homme en costard et une femme vêtue seulement de sa beauté. Un jeune éphèbe glabre et huilé faisait un massage à une femme chauve aux formes physiques parfaites, et la femme sublime montée sur ses talons tourna un visage obséquieux vers Marie.


- On vient pour consommer, ou pour démontrer son expérience à l’embauche ?


Elle avait la locution non pas de la bourgeoise, non pas de l’aristocrate, mais comme si c’était une divinité pour ces lieux.

Dans quel bordel j'arrive moi ?! Et c'est le cas de le dire. En montant l'escalier, passant un angle du colimaçon, l'ambiance change pleinement pour virer à l'espèce de SM soft façon salon de velours et iconographie porn'. Je grimace un peu en voyant certaines images. je sis pas choquée facilement mais bon, baiser un zobi faut être un dégénéré selon moi. Le reste... je me rends compte qu'il n'y a plus de place pour le jugement dans le monde tel qu'il est de nos jours. le puritanisme et certaines normes sociales n'ont plus lieu d'être. et puis au pire, de toute façon je n'ai jamais été une puritaine. Un petit coup d'un soir pour se détendre avec un type qui sait s'y prendre ça fait du bien.

Et en parlant de bien, je constate que Elias s'est fait du bien ici. ça m'étonne pas. Je suis persuadé que la première chose qu'il a fait une fois que notre groupe de survivant s'est séparé en arrivant à Golden Palace, c'est se chercher un bordel de ce genre pour se vider les bourses... dans tous les sens du terme. Je suis qui pour le juger ? C'est pour ça que je le fais pas. c'est plus sa meuf qui devrait le juger. je suis contente qu'elle soit pas venue par ce qu'elle aurait piqué une crise je pense. ça m'épargne bien des soucis.

Je continue mon ascension de l'escalier après avoir embarqué le cadre avec la photo d'Elias, je sens que ça va me servir, et en ne portant pas trop d'attention aux autres portraits dans lesquels je reconnaissais certains hauts placés de Golden Palace. Je note l'adresse dans ma tête, je pense que je suis amenée à revenir ici un jour. J'arrive finalement sur un bar complètement dans cette esthétique un peu décadente, sadique, sobrement gothique dans tout son potentiel érotique et emprunte en même temps de l'aspect crasseux et débridé du monde tel qu'il est de nos jours. Une femme montée sur des échasses plutôt que des talons, et sur je coup je l'admirait pour son sens de l'équilibre autant que sa beauté, (pétasse !!!) m'aborda en me demandant si je venais pour être cliente... ou pour me faire embaucher. Mais t'es qui elle ? T'as qu'à me traiter de pute tant que t'y es ?! Je dégainais le cadre sur lequel on voyait elias avec les deux jeunes femmes asiatiques et posait mon doigt sous le visage souriant d'elias sur l'image.

- Je viens par ce qu'on m'a dit que vous pouviez avoir des informations sur ce type.

Je fis une pause et observais autour de moi avant d'ajouter:

- Mais je suppose que vous ne me direz ce que je veux savoir que si je suis cliente ou membre de l'équipe...

Je lui faisais ainsi comprendre que je n'étais pas fermée d'esprit et que je pouvais m'arranger avec elle. Je dois avouer que bon, c'est pas le moment de penser à ça mais ça fait depuis un petit moment que je n'ai pas eu de relations et ça commence à chatouiller là où ça fait les bébés si vous voyez ce que je veux dire. Et au delà de ça... ce bordel est un excellent lieu de contact pour mon travail d'enquêtrice, qui fonctionne pas si bien que ça je dois le reconnaitre. les fins de mois sont difficiles.... surtout les 29 derniers jours. Du coup, me faire embaucher à la fois pour arrondir des fins de mois et à la fois pour récolter des informations et du réseau nécessaire... ça peut m'intéresser. j'aurais jamais pensé à cette possibilité avant... mais bon, je suis plus à ça près à vrais dire.

- Donc on fait ça ? Je passe votre "entretient" d'embauche et vous me dites ce que vous savez sur Elias ?

Le "Byblos", Billy est chez lui ici, il connait tout le monde et tout le monde le connais, a chaque retour de mission il donne un concert ici avec ses compagnons Cow-Boy .



- Davy Grolly à la batterie ( Pas de bras pas de chocolat comme on dit , lui a 4 bras ... du coup ? )
- Kurto Cabaina au banjo ( muet, il pleure tout le temps, trop intense le mec )
- Shakiray a la danse ( femme de Bali Mercedes , elle est monté comme une Bmw )
- Les frères Gorillazo à la sécurité du show( Mi singes, mi hommes et re-mi singes derrière )
- Billy King harmonica et Chant

Chaque concert est très attendu et déplace des foules , mais il fini toujours ( je dis bien toujours) en baston / gang bang générale entre filles de mauvaise vie, ou de bonne joie, clients, membres importants , soldats, animaux , zombi bref un vrai zoo de fin de soirée qui sonne l'heure du dodo pour Golden Palace.

Billy est assis a une table au fond du bar avec quelques frères et sœur, Cow-Boy, une petite partie de poker entre amis, avec whisky et cigare, la bonne ambiance, on est chez nous quoi. Les femmes sont belles, l'alcool est bon, la musique du jukebox est pas trop mal :



On aime bien, ça vaut pas le country mais ça passe cousin.

Notre dernière mission nous a amené à plusieurs jours de Golden Palace pour escorter un "émissaire" pour la soumission d'une petite ville de bouseux , le chemin était chaud, on a perdu Bobo sur le retour, putain de boomer , maintenant que j'y pense j'ai la pub des chocapic en tête ... " Et paff ça fait des Chocapic" c’était bien le mot il en restait rien ... du coup on fait un petit hommage a Bobo ce soir , on a accroche sa photo sur le mur pour que tout le monde lui rendent hommage comme il l'entend.
Davy Grolly part exemple a fait juire une meufff sur la photo de bobo ( bâtard il a 4 bras aussi ).. haha il aurait adoré ça se con de bobo ... bref une soirée sympa. Mais maintenant c'est l'heure .... l'heure du concert baby

La femme sourit et dans ce sourire Marie peut sentir le vice et la connaissance de ce qui se passe dans la ville, les secrets d’alcôve et les décisions qu’on ne devrait jamais prendre. Ce sourire des souvenirs de partouze avec tout le gratin de Golden Palace, mais aussi les tares et les déviances, les choses immorales qui se sont passées dans ses murs. Oui, ça fait beaucoup de choses dans un seul sourire, mais c’est un effet de style.


- Elias...c’était un habitué, avant qu’il ne rencontre sa Suzy. Nous étions...très proches, au début du Golden Palace, puis il s’est éloigné de moi pour plusieurs raisons. Je crois...qu’il voulait mon appui pour évoluer dans les échelons. Ensuite, il voulait du réconfort. Pas pour la besogne, mais pour parler de son ex, une certaine Marie. Il a toujours eu du mal avec les ruptures, même les plus anodines. On a travaillé là-dessus pendant quelques jours. La dernière fois que je l’ai vu, il disait qu’il voulait se planquer, et je lui ai conseillé de bons amis en commun. Je n’aurais peut-être pas dû.


Le sourire de la femme se stoppe net. Cette fois elle scrute Marie comme si elle plongeait en elle de manière abyssale, de fond en comble. Elle devient plus sérieuse et prend presque peur en observant la jeune femme.


- Pas besoin de te recruter, tu n’as pas le profil ni la bonne démarche. Ni même le bon Hab. On a ici une femme qui peut étendre ses muqueuses et une autre qui peut se créer d’autres orifices là où elle veut, même sur des meubles ou sur ton front si elle le désire. Tu ne peux pas lutter. Mais je te dis ce que tu veux savoir car Elias en plus d’être un de mes clients de séance d’analyse, c’était un ami sincère. Je me sens un peu coupable, je pensais qu’il serait en sécurité...là-bas.


A ce moment, elle s’avance sur ses échasses qui baissent automatiquement pour retrouver une hauteur plus humaine, avec seulement quinze centimètres de hauteur. La femme s’approche, quasiment lèvres contre lèvres sur Marie. Elle sourit de nouveau et Marie peut lire dans son regard le désir et l’envie soudainement qui prennent la femme. Elle est dangereuse, ça apparaît clairement, mais pas dans le sens que la bicolore pouvait l’entendre en venant la voir. Elle est irrésistible et sensuelle et sait ce qu’elle veut.


- Je suis Elianor, la psychologue du bordel du Byblos. Si tu veux en savoir plus sur Golden Palace, si tu as de grandes aspirations, je peux toujours...t’allonger sur mon divan.

Elianor:

*




- Hé les gars, y’a le Kid qui revient de mission !
- Kid, tu nous pousses la chansonnette !
- J’ai dit que je voulais que du yiddish ici ! Vous m’avez pris pour un yankee ?
- Mais déconne pas Bali, il est doué not’ Kid !
- Putain ouais Bali, sérieux quoi !
- J’ai pas de leçon à recevoir de toi Adolf ! Reste sur ta table et me fais pas chier !


Billy King était programmé au fond du Byblos pour ce soir, et ça...bah c’était plutôt commun et comme pas grand-monde aime son genre de musique, il ne reste que les habitués qui s’en foutent un peu et Bali Mercedes qui fait un scandale à chaque fois parce que c’est pas casher. Le groupe de Billy ressemble plutôt à la cour des miracles qu’à un vrai groupe. Le batteur Davy a quatre bras mais aucun sens du rythme, Kurto à force de pleurer ne joue plus ou fait des fausses notes...et Billy sait autant jouer de l’harmonica que Bali Mercedes des claquettes sur ses pattes robotiques. En fait, on peut le dire, tout le monde vient pour Shakiray, Sarah Ronsenblum de son vrai nom, une ancienne danseuse de flamenco encore super bien conservée, et avec un déhanché encore assez magique. Les deux gorilles qui la surveillent sont plutôt concentrés sur son petit boule incroyable plutôt que sur le groupe de Billy car personne ne les calcule une fois qu’elle se met à se trémousser. Sans parler de sa poitrine et de son décolleté qui pourrait relancer la fin du monde. C’est un peu pour ça que Bali gueule à chaque fois, comme il sait que ses habitués sont d’énormes chacaux alors qu’il y a tout ce qu’ils veulent au premier étage, il est chiant.


Le reste ça se passe un peu dans la tête de Billy, qui voit chaque concert comme un événement – en soi la country étant morte depuis l’apocalypse, c’est pas faux. Il est vrai qu’il y a des filles de joie et des gang bangs, mais sur les bastons c’est surtout parce que le public est à trois grammes et qu’Adolf a envahi les autres tables, comme toujours. Il y a bien deux trois nostalgiques des desperados qui prennent les habits et rentrent dans le jeu de Billy, mais globalement il passe pour un illuminé de plus qui tient encore dans un délire du passé pour survivre dans le présent. Ouais, globalement il passe quand même pas mal pour un pauvre type.


Le concert commence dans une ambiance détendue et chelou, comme d’habitude. Personne n’écoute et tout le monde mate Shakiray qui a l’air de prendre son pied quand tout le monde la mate. Alors que Billy entame sa deuxième chanson, une femme qui était dans les spectateurs se jette sur la petite scène et gueule dans le micro.


- PERSONNE N’A VU ELIAS MON PETIT-AMI ? ET UNE FEMME EN NOIR ET BLANC ? REPONDEEEEEZ !


Elle est au bord de l’hystérie et hurle dans le micro en se cramponnant nerveusement à lui.

C'est dingue comment j'ai l'impression que Elias prenait un malin plaisir à me faire passer pour une grosse salope et une connasse à les entendre tous parler de moi comme si j'étais l'ex affreuse ! Vous avez déjà été la seule femme dans un milieu d'homme, un milieu très macho qui plus est ? Vous avez essayé d'être a seule nana dans une équipe de foot masculine ? Essayez pour voir ! J'avais déjà assez compliqué à gérer dans ma vie de tous les jours et ma relation avec Elias rendait tout encore plus délicat. J'ai juste préféré qu'on s'arrête là avant que ça finisse mal et de risquer de le perdre comme ami. Mais bon, il faut croire qu'il n'a lui même pas compris ça et a eu du mal à le gérer et qu'il n'a jamais trouvé bon de me le dire. ça me blesse un peu par ce que je pensais qu'on était un peu plus proches que ça. Mais je constate qu'il a beaucoup de secrets pour moi, qu'il ne me faisait pas confiance en fait. Quand la maquerelle montée sur échasses évoque ma relation avec Elias et le fait qu'il avait visiblement besoin d'une psychanalyse pour l'exorciser, je lui réponds d'un ton un peu sec et cassant.

- C'est moi Marie... l'affreuse ex' !

A vrai dire, elle commençait à m'agacer un peu à parler par énigme, un peu comme le vieux Patrick. J'en ai un peu ras la casquette de me faire balader d'une personne à l'autre me balançant tous des informations évasives et sans réel impact. Ils savaient tous exactement ce qui se passaient mais semblaient s'amuser à me voir me débattre dans ce merdier. Je rongeais mon frein et la laissais continuer en manifestant de petits signes d'impatience quand elle me disait que je l'intéressais pas en tant que pute. Compliment ou insulte ? Je sais pas trop. Elle m'explique que des Hab peuvent permettre de faire des trucs très spé. On m'a expliqué qu'ils sont liés à la personnalité de la personne. Excusez moi de ne pas être qu'un vagin sur patte alors. En plus j'aime pas sa façon de me scruter, comme si elle lisait en moi. Puis elle continue ses remarques évasives  avant de m'annoncer qu'elle est psy'. mais qu'est ce que ça peut me faire à moi ça ?! 

- Je me fous de Golden Palace ou de gravir les échelons ! Je veux juste vivre ma vie dans cette ville pourrie et essayer d'aider un ami de longue date. Je m'appelle pas Malika ! Tout ce que je veux sur le coup c'est trouver Elias et l'aider ! Il est dans la merde, je le sais et tu me le confirme alors maintenant dis-moi clairement ce qui se passe ! Si j'ai besoin d'une thérapie je viendrai te voir promis mais en attendant, j'ai un ami de longue date à trouver et à ramener à sa pouffiasse de copine avant qu'elle se fasse tuer.

Si elle lisait réellement en mi comme j'en avais la sensation... Eh bien elle devait sentir que j'étais pas mal à cran et que sur le coup, si elle m'asticotait encore juste à tout petit peu à pas me dire ce que j'ai envie de savoir, je sortirais mon flingue et je la menacerais. Je me mettrais dans la merde ? Soit ! Au pire ma situation est déjà bien merdique de base !

Après un retour de mission ça me fait toujours du bien de chanter avec mon groupe, ça me vide l’esprit. Quand je vois mon pote Bali pester contre nous, c'est comme un signal pour que je show commence.

Je dois rentrer dans le show maintenant, je suis Billy King ( je reste immobile sur scène avec mon chapeau devant mon visage ), je dois imaginer la foule en délire ... voila ... maintenant je dois imaginer que mes gars jouent correctement ... pas facile ça ... voila c'est bon ... Je regarde maintenant mes gars dans les yeux et leurs dit :

- les mecs, ce soir c'est important pour nous, mais surtout pour cette foule en délire ils sont besoin de nous, alors je veux que vous vous donniez a fond les mecs.
- Davy : ... il y a sonneper mec...
- Ho putain commence pas à me faire chier toi
- Davy ( d'un aire soulé ): c'est bon c'est bon je vois la foule en délire maintenant
- Bien, commençons 1...2...3  

Tout ce passe bien les gens sont réceptif ce soir, c'est cool, Shakiray met l'ambiance comme d'habitude, elle est bonne quand mm si c’était pas la femme de mon pote aie aie aie. la 1er chanson se fini bien, les gens hurlent, je me tourne pour prendre mon whisky avant de commencer la deuxième chanson, et la c'est le drame ...

Une putain de bouseuse qui saute sur scène, merci aux deux singes qui se paluche devant Shakiray... sérieux quoi

- PERSONNE N’A VU ELIAS MON PETIT-AMI ? ET UNE FEMME EN NOIR ET BLANC ? REPONDEEEEEZ !

Ho putain elle me fou les nerfs,  je commence a voir trouble, je commence a me prendre la tête a deux mains la réalité que j'avais créer dans ma tête s’efface ... , elle ma sorti de ma bulle, ... il y a personne qui nous écoute enfaite ....  ( et elle non plus d'ailleurs) ,je commence a monter en pression ... et cette conne la putain je vais me la faire,  je lance un grand sourire à Davy qui comprend tout de suite ...

- Davy : Merde ça recommence, Billy écoute moi, calme toi et surtout ne fais pas ça ...

Kurto a compris aussi, il tape dans ses mains en rythme , il veut que je le face ... j'ai envie ... je vais le faire , cette pute ose m'interrompre ... elle m’ignore .... je fini mon verre cul sec, je me rapproche de la bouseuse, je lui tape sur l 'épaule pour quelle se retourne et je crie :

- THIS IS BILLY KING, PUTE



(Mon premier jet de dés) si j 'arrive a la sortir de scène avec un coup de pied magnifique pour quelle dégage à l'autre bout du bar et qu'elle s'éclate la gueule, c 'est coool / sinon si j'échoue ça va me foutre encore plus en rogne et je risque de la butter pour de bon ^^

Woh, faut pas la faire chier Marie on dirait. C’est bien d’affirmer sa personnalité, un peu moins quand c’est pendant une enquête avec des flèches montrant la femme qui est en train de se prendre un gros savon. Enfin c’est à elle de voir, après tout, peut-être qu’elle relâche la pression ou qu’elle a ses règles, les femmes toussa...Elianor hausse un sourcil un peu interrogateur, et un peu étonné par le ton employé par la jeune femme. Ça fait longtemps qu’on ne lui a pas parlé comme ça, elle n’était pas prête. Un des hommes s’approche mais Elianor lève une main digne et autoritaire.



- Ouais, non, en fait je vais revenir sur ce que j’ai dit, tu n’es pas prête. Pas pour cette ville, et peut-être même pas pour l’avenir….fufufufufu….si je n’avais pas une bonne tenue à respecter, je te ferai tuer sur-le-champ. Puisque tu es aussi directe, à mon tour de l’être. Elias, je l’ai envoyé à des amis que nous avions en commun, dans les bas-fonds. Tu auras deux possibilités : demander Sonia de ma part aux arènes de combat clandestines, ou t’inscrire toi-même sur la liste des combattants de ces arènes. Comme je sens en toi une colère qui me heurte et me douloure le coeur, je refuse de te donner une recommandation ou même de parler à mes contacts. Personne ne hausse le ton face à moi, en ces lieux. Tiens-le toi pour dit. Nous nous reverrons sans nul doute...si tu survis assez longtemps.


Faisant grandir ses échasses, Elianor fait demi-tour et part dans un couloir de moquette rouge aux peintures lubriques, sans demander son reste à Marie. Est-elle vexée, énervée ou impassible ? Difficile à dire, mais elle a expédié l’affaire vite fait bien fait. Les gens autour de Marie la dévisagent d’un œil moqueur ou méprisant, il est sans doute l’heure de partir…


*

[jet de dé de mêlée : 4/6]

Dur est le silence de la réalité sur le chant country de nos illusions. Billy, mon brave Billy...oui, personne ne t’écoute, mais est-ce que c’est réellement important ? Toi tu fais ça pour l’art, pour t’exprimer, pour dire tes émotions, pour exposer ta personnalité et te donner entièrement à l’esprit du western, non ? Qu’importe si personne ne t’écoute, tu sais que tu fais ça pour la gloire, même tout seul !


La femme semble vraiment désemparée et proche du suicide, mais vraiment. En larmes, elle semble à la fois déterminée et perdue. Elle ne s’attend pas du tout à un tel coup, venant du chanteur lamentable en plus. Le pied arrive droit dans son plexus, elle traverse le bar à reculons et s’explose sur le comptoir. Il n’en faut pas plus, le coup de pied déclenche les hostilités. Bali Mercedes envoie s’écraser une bouteille en verre sur le crâne d’Adolf et le prend pour lui mettre la tête dans un four. Shakiray saute sur les deux gorilles qui la regardaient en se léchant les babines. Davy se jette sur un poivrot, puis deux, puis trois, puis quatre et les étrangle en rythme, en rythme ! Kurto utilise ses larmes ininterrompues pour asperger une vieille camée à la bière, et finit par l’emballer alors qu’elle le griffe en gémissant à la fois de douleur et de plaisir. La femme shootée au ventre se relève et n’a plus du tout cet air perdu de tout à l’heure. Elle saisit un couteau de cuisine et se jette vers Billy en gueulant.


- POUR ELIIIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAS !  

Je ne regrettais absolument rien de ce que je lui avais envoyé dans la tronche. Certes ça fait jamais du bien de se faire remettre en place par un client dans sa propre boutique... mais prendre les dits clients pour des cons c'est pas non plus ce qui se fait de mieux. Si je m'étais écrasée, je pense que je me serais trahis moi-même. Et franchement, mes convictions, ça doit être l'un des derniers trucs que j'ai pour moi dans ce monde foireux vu que de toute évidence, même des amis je n'en ai plus. Mais la dite elianore ne semble pas prête à redescendre de ses grands chevaux. Elle joue la princesse à retenir un de ses gorilles qui approche, sans doute pour venir m'en foutre une ou deux... Je l'attendais de pied ferme de toute façon ! elle continuait de parler par énigme, un réel cliché de méchant d'informateur roublard dans un roman policier. Elle finit par reprendre de la hauteur avant de me tourner le dos après m'avoir donné quelques informations intéressantes. Je me permet quand même de lui répondre histoire d'avoir le dernier mot.

- Bah voilà ! j'en demandais pas plus ! C'était pas si compliqué que ça ! Il y avait pas besoin de tourner autour du pot ! Moi qui croyais que les psy devaient écouter plus que parler... Quant à se revoir... on verra.

Je lui tourne moi aussi le dos sous des regards moqueurs que j'ignore complètement alors que je reprends l'escalier où je repose à sa place le cadre avec la photo de Elias. A mesure que je descendais, je percevais de la musique... enfin de la musique... du bruit d'instruments de musique utilisés comme outils de percutions sur des têtes par ce que de toute évidence, une baston avait éclatée dans le bar de Bali. Et qui je vois pas au milieu de tout de magnifique merdier ? Suzy ! Je sais pas pourquoi mais je sens que c'est elle la cause de toute ce merdier. Je roule les yeux en direction du ciel avant de sortir mon flingue et de tirer trois balles en direction du plafond une fois arrivé au rez-de chaussé. Je me mettais alors à pointer l'ensemble de la foule de mon arme.

- Wooooooh on se calme là-dedans bordel ?! Le premier qui moufte je le farcis de plombs ! Pigé ?! Quant à toi Suzy, arrête tes conneries de veuve éplorée immédiatement si tu veux rester en vie pour retrouver ton mec ! Si tu veux en savoir plus sur ce qui est arrivé à Elias, y a une maquerelle montée sur échasses qui sait ce qui lui est arrivé à l'étage mais arrête de chercher la merde ! On est dans une cantine kacher ou conventions de fascistes en manque de testostérone et de baston là ?!

J'engueulais passablement la copine d'Elias, sentant que c'était elle la cause de ce bordel. je vois pas trop qui d'autre aurait pu être l'élément déclencheur des hostilités... peut être Adolphe... Il a l'air un peu teigneux ! Notez que je suis toujours un peu salée par toute la situation. J'pense que je vais lâcher deux secondes l'affaire histoire de prendre du recule par ce que là je fonce dans tous les pièges comme une cruche et ça me gave !

Allez là, la pouffiasse qui traverse le bar en volant avec un bon coup de pied, c'est un putain de spectacle franchement. (et un peu un doigt aux féminismes). Je commence à redescendre un peu en pression, ça va mieux maintenant.
Je fais signe à Kurto et Davy que la baston a commencé, on va passer une putain de soirée les mecs, Ayaaaaaaaaaaaa

Mais voila qu'une autre conasse ... sortie de nul part ... commence à tirer en l'air et la, grand silence, la baston à mains nue dans le bar c'est le quotidien, mais personnes ne sort d'armes ici c'est la base... c'est un lieu sacré merde quoi, ça tire déjà dehors dans tous les sens, on a pas besoin de ça ici... Alors quand cette truffe fait le geste interdit ... tout le monde arrête de se foutre sur la tronche, ils sortent tous leurs armes ...
Je peux m’empêcher de penser que ça doit être une nouvelle en ville, ce n'est pas possible d’être aussi conne sinon.

-Écoute moi gamine, c'est la mort que tu cherches ? Ou tu as passé une journée de merde ? J’espère que tu as assez de balles pour tout le monde ici sinon ... Allez range ton arme tout de suite et paye ta tournée en espérant que Bali te laisse en vie ...

Je sors mes deux armes et vise la conasse que j'ai envoyé boulé dans le bar :

- Et toi la morue tu lâche le couteaux sinon je te fais un deuxième trou du coup !!

Situation un brin tendu, j'aime sentir cette goute de sueur couler le long de ma tempe ... la pression ... D'un WESTERN <3